mardi 30 octobre 2007

ADAE

Un petit post pour vous présenter l'équipe de l'ADAE (Association pour le Développement des Adductions d'Eau potable dans la région de Bobo-Dioulasso). Les photos ont été prises lors de la réunion mensuelle de l'équipe MOS (Maîtrise d'Oeuvre Sociale), où sont présents les animateurs qui habituellement sont sur le terrain. La première photo vous présente l'équipe "bureau", avec de gauche à droite Amadou SANOU, le juriste, Daouda SANON, responsable de l'équipe MOS et de mon stage, Karim ZOUNGRANA, informaticien, Geoffroy GERMEAU, stagiaire SIG, et moi, stagiaire SDLAEP.


Les autres photographies sont des prises d'ensemble de la table, où siègent les différents animateurs...












lundi 29 octobre 2007

Sondage

Bon et bien après un taux de participation record de 4 personnes, le sondage est désormais terminé ! Et donc ma station-essence préférée pour prendre mon mélange 8% est désormais Total, élue avec 75% des voix.
Une petite pensée pour PetroFa, entreprise locale, qui a tout de même recueilli 25% des voix, alors que Shell et Ski n'ont pas décollé.

Musique !

Zoungrana m'a refilé plein de musiques locales... Je vous fait profiter un peu des rythmes locaux. Une fois encore, pour vous le transmettre par le net, la qualité n'est pas au rendez-vous, mais ça permet toujours de vous faire une idée !!!

dimanche 28 octobre 2007

Visite de Bobo – Mosquées

Comme prévu je suis allée me promener de nouveau dans la ville de Bobo-Dioulasso, avec pour thématique de prendre quelques exemples de mosquées en photo, puisque la vie ici est notamment rythmée par les appels du muezzin… En plus, cet après-midi (samedi), il y avait un petit concert je sais pas où, et donc vous pouvez visiter avec une petite ambiance sonore…

Je dis comme prévu, mais en réalité j’ai décollé en mobylette avec plus d’une heure de retard, vu que Mme Tamini a tenu à me présenter mon nouveau voisin (un Barcelonais qui parle français et qui travaille dans les forages), et que des amis à lui m’ont tenu la jambe longtemps (surtout celui qui a fait ses études à Vitry-sur-Seine !)…

Enfin je pars, en plus pas besoin de crème solaire aujourd’hui, vu qu’il fait nuageux (début de la saison sèche, pour son côté hivernal) ! J’ai roulé d’abord comme si j’allais au boulot, car sur le chemin se trouve une mosquée relativement grande, et plutôt jolie ! Première étape donc, je prends quelques clichés, sans trop pouvoir avoir de recul toujours… Et là des enfants et des jeunes qui me regardent, intrigués, et qui veulent une photo !! Je m’exécute, je soumets à approbation, les gamins sont contents, les adultes derrière sont pétés de rire…







Je continue de rouler, mais tout droit (je tourne à gauche d’habitude pour le centre-ville). Je traverse les voies ferrées, pour rouler vers ces quartiers que je ne connais pas. Je me trouve donc eeeuuuuhhh, je prends le Petit Futé ! Rue de la Namibie puis rue André Kambou ! Vers le stade omnisport, secteur 9 (Accart-Ville Sud) puis secteur 21 (Sonsoribougou). Puis voyant le pas-grand-chose du bout, je décide de tourner à gauche pour reprendre un boulevard de ma connaissance. Je quitte donc le « goudron », les amortisseurs de la P50 sont mis à rude épreuve, une fois de plus !!! J’arrive enfin à un autre goudron, c’est plutôt bon signe généralement… Je me conseille de prendre à gauche, je ne reconnais rien, c’est le néant en face (avec le plan en fait c’était l’espace de l’aéroport !). Mais avant de démarrer, v’la ‘ti pas qu’une carriole déboule à fond les manettes, avec un mulet qui sont d’habitude toujours très calmes ! Et paf, photo ! (Pour les spécialistes, pied gauche ou pied droit ? hihihi)



Je continue donc mon égarement dans la ville (c’est comme ça qu’on découvre le mieux !), je fais le tour du néant (l’aéroport donc), et arrive sur une graaaaaaande place (les Burkinabè ont le don de faire des places immenses qu’on se demande à quoi ça sert des fois…), qui se révèle être, après consultation du Petit Futé (heureusement qu’il est là !), la place de la Coopération Arabo-Burkinabè (d’ailleurs tout s’explique en comparant le nom et la statue !). Je re-tourne à gauche, en suivant le panneau « centre-ville » (oui on va éviter d’aller à Banfora [80 km] en mobylette !!). Et je retombe comme prévu sur la place de la Nation (chu trop trop forte !!), au carrefour des secteurs 8 (Sikasso-Cira, lieu de travail), 1 (Hamdalaye et Dioulassoba, centre-ville de Bobo), 5 (Zone résidentielle B) et 7 (Bolomakote, quartier des camps militaires). Place qui allie dénomination et statue, puisque un homme et une femme Burkinabè portent le Burkina Faso à bout de bras (pour les deux j’ai agrandi l’image et que même si c’est tout flou on peut se faire une idée)…


























Je décide de tourner dans l’avenue de la Révolution, pour rejoindre la Vieille Mosquée, d’architecture sahélienne, construite entre 1840 et 1880 et laissée intacte pendant la colonisation française. Je me stoppe sur le bas-côté, car un bâtiment attire mon attention. Je vole une photo, car c’est la Chambre de Commerce (on a pas trop le droit de photographier les bâtiments un peu officiels)… Mais je trouvais l’alternance blanc et jaune assez jolie, les motifs aussi, surtout qu’il y a finalement peu de bâtiments travaillés à part les édifices publics et religieux !



Je repars. J’arrive sur la place de la Mairie, encore un grand truc à traverser !! Quelques photos pour vous montrer la place paysagère, et la mairie dans un style plutôt blockhaus soviétique mais en couleur… Je m’approche sévèrement de la Vieille Mosquée !!







La Vieille Mosquée, bijou d’architecture traditionnelle locale et très réputée, fait presque face à la mairie. Ça rappelle les villes italiennes de la Renaissance où pouvoirs politique et religieux s’affrontaient sur une même place à coup de clochers et de beffrois plus hauts les uns que les autres… Enfin bref, je m’arrête, je commence à prendre quelques clichés de l’extérieur. Dans le Petit Futé, il est marqué qu’il est interdit d’entrer car des touristes ont été irrespectueux…






Mais soudain ! Je suis hélée ! Et je fais la connaissance d’Omar, guide de la ville, qui me fait faire le tour de la mosquée, et m’ouvre même une porte vers l’intérieur ! En fait j’ai beaucoup d’informations sur lui pour le retrouver prochainement, quand je ferais des visites avec mon Pôpa ou mon chéri. Du coup j’ai eu droit à quelques explications, et en retour on le demandera pour visiter la Vieille Mosquée (de nouveau visitable, interdite pendant 3 ans suite aux entrées irrespectueuses avec chaussures de touristes venus pour le Paris – Dakar), la vieille ville (Dioulassoba), des maisons souterraines à 17 km d’ici et la mare aux Poissons Sacrés à une dizaine de kilomètres, tout ça pour un relativement bon prix. Il restera quand même à lui demander son attestation de l’ONTB (Office National du Tourisme Burkinabè) !



Autour de la mosquée, l’animation continue, avec les éleveurs (un bœuf en photo), les indigents et les enfants, toujours prêts à faire les beaux sur la photo !! Et re-cliché qui fait plaisir ! D’ailleurs je compte faire développer 4 photos pour donner à chacun des participants de ma visite touristique !



Je repars. Je retourne vers mon quartier, et en profite sur le boulevard pour acheter des tomates à ma vendeuse attitrée… J’ai d’ailleurs eu du mal à la reconnaître, vu qu’elle a troqué sa perruque blonde contre une brune !! Je tourne dans mon goudron (la rue Bernard Sid Sie), qui sépare les secteurs 14 (Bindougousso, à gauche) et 15 (Ouezzin Ville, à droite, mon quartier). Je sais qu’il y a pas mal de mosquées dans le coin, donc je continue loin ! J’arrive au bout du goudron (la route bitumée se transforme soudain en terre battue, à la manière du bout du monde des explorateurs de la Terre plate), et trouve un autre petit bijou ! L’architecture n’est pas très originale, mais les ouvertures des fenêtres sont en fait des versets coraniques, des étoiles et des lunes…






Je fais demi-tour, et m’arrête devant la mosquée qui me sert de repère pour quitter le goudron et tourner à droite… Simple mais efficace, avec de jolies couleurs (et non je n’ai pas pu faire un meilleur plan !).



Et c’est l’heure de rentrer, il commence à faire faim ! Je reprends le chemin du centre d’hébergement, mais je trouve porte close !! Je toque, je toque, je toque, rien ! Je ne mets pas longtemps à me faire repérer, surtout que les enfants me voient passer tous les jours… « Toubabou ! Toubabou ! » Les plus petits s’approchent timidement… Les adultes me saluent, les jeunes me font coucou. Le gardien ne revient pas…




Finalement une bande de gamins du voisinage viennent tenter de me donner un coup de main. La porte en fer est grande, c’est le loquet du haut qui est fermé. La même stratégie fuse dans toutes les têtes, je porte un des mômes pour qu’il débloque l’affaire. Il tente, il tente, plus haut, ça bloque, c’est lourd ! Il escalade la grille, se retrouve de l’autre côté, ouvre la porte… Tout le monde rigole, se salue, mon estomac est sauvé…

Manger ! (2)

Grâce à mes « petits plus » de la semaine, je suis à fond dans les pâtes turques (avec oignons et tomates, indémodables !), ça me change du riz !!! Et aussi je me dois de dire que les ananas ici sont vraiment très bons et très sucrés, c’est un régal à chaque fois…








Le petit vendeur de cartes postales

La ville de Bobo-Dioulasso regorge de commerces en tous genres, mais aussi de vendeurs ambulants de tous âges… Particulièrement les jeudi et dimanche, jours de congé pour les élèves.

Jeudi dernier, j’ai craqué… Un petit gamin haut comme trois pommes qui me poursuivait dans toute la ville depuis des semaines a réussi à me faire acheter l’une de ses cartes postales ! Je vous raconte l’histoire…

Un dimanche il y a quelques temps, alors que je me promenais dans la ville, et que j’ai pris quelques photos de la cathédrale et de la gare à cette occasion, un petit môme m’a accostée sur le bord de la route pour me vendre des cartes postales. Je venais d’en acheter chez Fred, à côté de la Poste centrale ! Je lui ai dit non, et il m’a sortie sa litanie « si tu ne m’achètes pas de carte, c’est que tu ne veux pas m’encourager » et tatati et tatata… Je repars.

Le jeudi d’il y a deux semaines, je me rends au Marina Market, et je retombe sur le même gamin, qui forcément se souvenait de moi (des Toubabou en P50 il n’y en a vraiment pas des masses !!), et qui m’a ressortie son speach. En plus il était avec un copain à lui qui vendait des portes-clés… Re-non, mais intérieurement je me suis dit que la prochaine fois, vu qu’il était débrouillard et plutôt têtu, je lui prendrais une carte… Je repars.

Jeudi dernier, en allant chercher mon lot quotidien de sandwichs (je prends le mien et celui de Geoffroy, l’autre stagiaire, qui « ne se sent pas » en ce moment = il ne va pas très bien) chez une dame qui désormais m’appelle « ma copine », je retombe sur le même !!!! Mais comment fait-il ??? Du coup je lui ai pris une carte avec enveloppe à 300 FCFA, sans discuter le prix, « pour l’encourager » comme il dit. Comme il était avec des amis vendeurs de cartes eux aussi, ils ont tenté leur chance… Mais le môme me voulait pour lui tout seul : « c’est moi qui l’est vue en premier » ! Forcément il me traquait depuis des semaines hihihi… Je repars, avec une carte !

Petits Plus

Un post qui se passe de commentaires, mais encore une fois, les promotions du Marina Market font fureur !!!

















Faune et flore (3)

Et voici le retour du documentaire animalier !!! Après une nouvelle promenade dans la cour ce week-end et le week-end dernier, quelques images de la petite vie floristique et faunistique au sein de centre d’hébergement…

Déjà je vous balance les photos de la cocotte et de ses pioux-pioux, que j’ai enfin réussi à prendre en photo, mais toujours de loin…







De nouvelles fleurs ont aussi fait leur apparition, et M. Kabouré a de nouveau sévi en défrichant le jardin (celui où étaient cultivées les arachides). Les cocottes s’en sont alors donné à cœur joie, aux côtés des pigeons !!!




Ensuite lorsque j’étais malade, j’ai fait la connaissance de la formatrice en couture de l’association. En échangeant (en papotant quoi), j’ai appris qu’il y avait une différence dans les lézards… Les bébêtes que je vous montre depuis le début sont en fait des « margouillats », qui ne sortent que le jour, et qui se chauffent au soleil. Les « lézards », quant à eux, ne sortent que la nuit, et se nourrissent des insectes qu’ils trouvent notamment à proximité des sources de lumière…


Puis, depuis ma fenêtre, j’avais cru apercevoir un petit cactus tout mignon. Mais en voulant le prendre en photo, je me suis rendue compte que c’était en fait un rebut de la pinède :s… Faux cactus donc, mais vraie déception !!!



Et enfin pour le fun, je n’ai pas résisté au petit Milou qui piquait un somme devant ma porte samedi, ni à la brochette de poules siestant sur le muret du kiosque…





Marina Market

Le fameux Marina Market, cette chaîne de supérettes pour touristes et classes moyennes supérieures, tenue par des Libanais. Il fallait bien que je fasse un petit mot dessus, vu que j’y vais quand même régulièrement… Je dois dire qu’ils proposent un large choix sur pas mal de produits, dont la très grande majorité sont importés de France. D’ailleurs l’autre jour j’ai acheté un gros pot de compote de pommes qui avait été conditionné à Gretz-Armainvilliers, le monde est petit !!! (Pour ceux qui ont rien compris, la dite commune est à quelques kilomètres d’Ozoir, il y a une énorme base Leader Price)

Donc je me rends régulièrement au Marina Market, je laisse la mobylette au voiturier (mais est-ce que ça s’appelle encore « voiturier » pour les mobylettes ?) pour 50FCFA, et je fais mes courses tranquillement dans un magasin propre (sans poussière) et climatisé. Evidemment, vu les prix pratiqués au Marina Market, il ne faut pas y faire toutes ses courses, ou alors il faut être pas mal riche… Mais le plus important chez Marina Market (et ils en sont bien conscients), ce sont les produits d’entretien, difficiles à trouver dans la rue. Il y a moult sortes de dentifrices (sauf Signal évidemment), de gels douche, de shampoings, de papiers (toilette, mouchoirs, essuie-tout), des conserves, des gâteaux, des sirops, des confitures et du miel, etc. Ce ne sont donc pas les courses de tous les jours que l’on vient faire, mais plutôt les courses « exceptionnelles », ou que l’on ne sait pas trop trouver ailleurs.

En fait, au Marina Market, il y a quand même toujours moyen de faire quelques affaires… Il suffit de bien comparer les prix, et la différence de certains produits avec la rue ne vaut que parce que c’est un achat en gros (les mouchoirs dans la rue sont à 100FCFA le paquet, alors que le gros sachet de 15 paquets chez MM est à 1075FCFA). Il y a aussi des différences de prix selon la modernité de l’emballage : j’ai payé mon tube de dentifrice moitié prix parce que le carton autour c’était l’ancienne présentation du produit !!! Et parfois il y a des promotions, très importantes, car le produit sera périmé le mois prochain (c’est comme ça que cette semaine j’ai pu exceptionnellement acheter une boîte de palmito au chocolat à 1000FCFA au lieu de 2100FCFA, et un litre de Tropicana pur prenium à 2000FCFA au lieu de 3125FCFA, pour me réconforter de mon angine (voir mon autre post à ce sujet))…

Autrement, au Marina Market, il faut quand même privilégier les produits emballés. J’y achète mes œufs du week-end aussi (protéines animales emballées), et ils ont même un rayon frais où l’on peut prendre des laitages (c’est là-bas que j’ai pris quelques yaourts pour récupérer les boîtes, et maintenant j’achète des sachets [respectivement 525FCFA contre 300FCFA]). Une petite note toute particulière pour ma Môman : ils vendent même du Kiri………………………

Bon autrement je pense sincèrement que même au Marina Market, il ne faut pas trop se risquer à certains produits frais… Quand je passe devant les vitrines réfrigérantes qui ne réfrigèrent pas grand-chose, je me dis qu’heureusement il y a la clim, parce que sinon déjà que le cantal à 16000FCFA le kilo est tout transpirant… Ils vendent donc du fromage, mais c’est hors de prix vu les conditions de détention des produits !! A côté il y a la viande, et il n’y a guère que les saucisses et autres charcuteries en tout genre qui tiennent le coup. Là encore la chaîne du froid va mal, la viande a comme une peau séchée sur elle, on sait que l’animal est bel et bien mort… Je ne me lasse donc pas des œufs…

On peut aussi obtenir de la viande plus fraîche le matin, sur les étals du bord du boulevard, avec mouches gratuites et poussière et pollution. Le poisson j’en parle même pas… En effet, le Burkina Faso n’ayant aucun débouché sur la mer et ne pratiquant pas la pêche en eau douce, le poisson est importé puis salé et séché au soleil, je passe matin et soir dans la rue des poissonniers. J’aime encore plus les œufs…

Mais je digresse encore… Donc au Marina Market, je peux aussi acheter des packs d’eau Lafi (la fameuse), quand Daouda Sanon m’accompagne avec sa voiture. Et au Marina Market, tous les employés sont en uniforme (haut rouge et bas jaune, sur des Blacks ça flashouille bien !!), les caisses ont des écrans tactiles, et on te fait tes sachets, sachets nouvellement designés aux couleurs de l’enseigne. Au Marina Market, tu peux en plus payer en carte bleue (quand il y a du papier dans la machine ; après le coup de la première fois, j’ai lâché l’affaire), ou en espèce pour liquider tes gros billets de 10000FCFA que tu as tiré juste en face à la BIB (Banque Internationale du Burkina).

Au final, le Marina Market et les petits commerçants se compensent bien, et même se complètent. Il suffit d’avoir la bonne stratégie…