vendredi 28 septembre 2007

Jeudi, journée libre…

Ce matin réveil tranquille, pour ma première journée à Bobo. Journée libre, pour prendre le temps de s’installer, et de se reposer un peu. Demain sera différent, on commence très tôt, on a une grande pause le midi, et on reprend pour quelques heures l’après-midi (on suit le soleil quoi !).

Donc journée libre… J’ai fait la connaissance du chien local, qui a voulu squatter la chambre. Etant tous deux d’un naturel pacifique, nous nous sommes donc côtoyés en toute quiétude jusqu’à ce le chien vomisse des trucs immondes (je me demande comment il a fait pour les avaler déjà), ça puait à mort…….. Je l’ai dégagé dare-dare et il est désormais interdit de séjour (une idée qui plairait à M. Sarkozy)… J’ai mis un temps fou à nettoyer ces daubes répugnantes c’était horrible ! Heureusement l’odeur est partie assez rapidement, et je me suis arrangée avec le gardien pour évacuer la poubelle… Bref maintenant le chien reste dehors, loin, très loin…


Sinon il y a des poules et un coq, que je suppose « bicyclette » eux aussi (le terme vient du fait que les poulets font le mouvement de pédale du coureur cycliste quand ils se dandinent). Le chien (le fameux) est une chienne qui a des petits (de un mois) qui font parfois du tapage diurne et nocturne entre deux siestes. Les pigeons squattent le toit, les chèvres se reposent sous les arbres. Beaucoup de squats, de tapage et de repos en Afrique donc !!! (aïïïïe, faut que je précise à ce M. Sarkozy que je parle bien des animaux hein ?)



Enfin, ce midi, après le raccommodage de la moustiquaire (aïe mes pieds ça gratte !), j’ai pu cuisiner un peu, grâce à la responsable de l’association. Du coup re-yaourt (qu’elle m’a donnée), riz blanc et fruit. J’ai mangé avec des employés de l’association qui m’ont « invitée » (ça veut dire manger ensemble, et non pas manger gratuit). Ils m’ont expliquée la recette du riz à la pâte d’arachide, avec courgette et poisson (ils étaient très étonnés de me voir manger mon riz tout blanc). Mais bon j’attends le matériel supplémentaire pour pouvoir faire vraiment à manger… Au pire vendredi !


Plus tard je pense vous montrer tout plein de jolies fleurs qui sont dans la cour intérieure, que l’on aperçoit sur les photos… Le cadre est donc très sympa, et c’est comme un havre de paix comparé à l’hôtel Oubri !

Bisous à tout le monde !

Bobo – Bonne Arrivée !

Sitôt arrivée à Bobo-Dioulasso, nous avons enchaîné les emplettes avec Daouda. J’ai d’abord déposé mes bagages dans ma chambre, plutôt spacieuse pour moi toute seule, avec une grande salle d’eau (le double de l’hôtel Oubri), un lit avec moustiquaire, des rangements, un bureau et une chaise. Tout est très propre, sans blattes (!), et avec des grilles anti-moustiques à chaque ouverture…



J’ai d’ailleurs pris quelques photos, il manque encore une petite gazinière et un frigo qui devraient pas tarder… Je commence bien à prendre mes marques, la porte d’entrée donne sur une terrasse couverte, où je peux fumer tranquillement à l’abri du soleil et de la pluie. Le bâtiment, composé de trois chambres séparées, donne sur une cour intérieure, comme d’autres bâtiments, le tout clôturé et avec un gardien qui veille au grain. Ma seconde nuitée burkinabé s’est donc déroulée sur mes deux oreilles !! Cette propriété appartient à une autre association qui s’occupe d’enfants et de femmes, et c’est leur siège social. Ils accueillent régulièrement des étrangers, et Daouda a préféré m’emmener ici plutôt que j’occupe un logement seule (très très bonne idée !).


L’après-midi a donc été mouvementée… Pose des bagages au logement, repas dans un maquis (boui-boui local), visite des locaux de l’ADAE, déblocage du téléphone (5.OOO FCFA), achat d’une carte SIM Celtel (2.000 FCFA), récupération des enfants de Daouda à l’école, rencontre de Mme Sanon, courses dans un supermarché local (nécessaire pour assiette, couverts, produits d’entretiens, etc.), achat de quelques fruits sur le bord de la route (goyaves et oranges locales)…




Le repas du soir était donc un peu sur le pouce, mais très savoureux : des fruits, du pain (125 FCFA la grande baguette), du yaourt sucré (très bon !), du sirop de tamarin en boisson… D’ailleurs en discutant avec la responsable de l’association, j’ai découvert que la marque que j’avais acheté (au hasard en passant), c’était eux qui la produisait !!! Du coup je vais pouvoir acheter mes yaourts sur place, et j’en ai eu un en cadeau ce midi (jeudi 27 septembre) !!

En plus le téléphone marche à merveille, j’ai pu communiquer avec mes parents et mon chéri (il s’appelle Mathieu, pour les rares personnes qui ne sont encore au courant – lol), car le SMS est à 30 FCFA à l’international !!! Une très bonne soirée donc !! Ou comme on dit ici, BONNE ARRIVEE !!

En route pour Bobo-Dioulasso !!

C’est le moment de partir pour Bobo-Dioulasso, le lieu de mon stage au sein de l’ADAE. J’ai donné rendez-vous à Daouda Sanon à 14h, puisque j’ai choisi le trajet « VIP » (musique et films, climatisation, une personne par siège) pour une durée de quasiment 5 heures pour 360 km. La route est plutôt bonne, bien goudronnée, le chauffeur connaît son affaire !! Après ma nuit d’enfer (littéralement) à l’hôtel Oubri, j’ai filé vers le bus sans petit déjeuner ou presque (un jus de fruits chimique acheté la veille). Heureusement le bus a fait étape à mi-parcours à Boromo, où des vendeuses de gâteaux de sésame et de pain s’agglutinent autour des bus. Tout le monde en profite pour acheter un petit quelque chose à manger ensuite dans le bus, et parfois même du poulet bicyclette ! Personnellement j’ai plutôt opté pour une petite baguette de pain, à 50 FCFA !! Trajet sans encombre donc, et rencontre de Daouda Sanon à l’arrivée.

Une petite vidéo pour les paysages, l’ambiance, les maisons, ou ce que vous voulez…

Hôtel Oubri, à fortement déconseiller…

J’ai passé ma nuit à Ouaga dans un hôtel que le chauffeur de taxi m’avait conseillé, parce que proche de la gare routière TCV. L’endroit possède de très bons côtés mais aussi de très mauvais, et suffisamment de ces derniers pour vivement le déconseiller à tout le monde (surtout toi mon Tonton qui va venir…).

A l’hôtel Oubri, j’y ai rencontré des gens formidables, avec qui j’ai pu « échanger » (discuter), sur de nombreux sujets, et même sur la musique… Ces mêmes personnes (les musiciens) m’ont aidée à porter ma valise, nous avons donné nos adresses mail, et j’ai reçu un joli collier (après demande à Daouda, la réception d’un collier n’engage à rien… J’en connais un qui sera donc très rassuré !!).

A l’hôtel Oubri, j’ai pu rigoler avec la cuisinière en échangeant sur son « poulet bicyclette ». C’est une spécialité locale : du poulet qu’on qualifierait de « nain » chez nous, sauté, avec une chair très savoureuse et tellement ferme qu’on doit le manger avec les doits… Le repas était bon et copieux, avec du riz, pour à peine plus de 2.000 FCFA. Donc le poulet – bicyclette, à déguster !

A l’hôtel Oubri, la chambre est petite, spartiate, mais tout à fait « dormable », avec même une prise électrique qui marche (!!!) ; par contre la salle de bains est minuscule et remplie de blattes (énormes au passage = 5 cm de long pour les plus grosses). Heureusement, les petites bêtes ont peur des grosses…………

Mis à part les blattes, qui restaient dans la salle de bains, tout s’annonçait donc bien. Mais j’ai eu un petit coup de panique entre 1h et 3h, où dehors il y avait du vrai tapage (certains clients de l’hôtel sont sortis gueuler), et aussi des vrais gens qui essaient de vous ouvrir la porte de la chambre pour de vrai………… Grosse angoisse, en plus le réceptionniste ne m’a pas réveillée (je lui avait demandé). Enfin je suis partie sans regrets, et je garde une mauvaise image de Ouagadougou (je trouve le centre de Bobo-Dioulasso beaucoup plus accueillant…).

Du coup j’ai pris le bus le cœur très léger, contente de partir rejoindre la seule personne que je connais au Burkina Faso !!!!

Côté hublot…

Me voilà arrivée au Burkina Faso, le « pays des hommes intègres » ! Après quelques péripéties et du retard pour le vol, je peux enfin écrire depuis le siège de l’ADAE, association pour le développement des adductions d’eau potable de Bobo-Dioulasso.

Mon périple a donc commencé la 25 septembre, au terminal 3 de l’aéroport Roissy-CDG. L’avion avait déjà du retard au décollage, à cause d’un surplus de bagages à main… Escale quelques heures plus tard à Bamako, au Mali (photos en dessous).



J’ai encore eu de la chance, sans choisir ma place, j’étais côté hublot (clin d’œil à mon Pôpa). Comme ça je peux vous montrer quelques paysages vus du ciel… A Bamako, nous avons un peu patienté pour le nettoyage de l’avion, puis pour son remplissage avant de repartir sur Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso (photos en dessous).




Comme vous pouvez le voir il fait relativement humide, nous entrons dans la période d’hivernage. Du coup on peut observer de très jolis contrastes entre le sol ferritique caractéristique des régions tropicales et équatoriales (couleur rouge) et la végétation qui commence à être très verdoyante en cette saison. Mais je digresse, je digresse… Donc arrivée à Ouagadougou avec quelques heures de retard, qui ont fait que je n’ai pas pu prendre le bus tout de suite…

Pour sortir de l’aéroport, il a d’abord fallu passer la douane (fouille des bagages, présentation du matériel importé…). Ça a été assez rapide finalement, quand le douanier a vu que ma valise était surtout remplie de sous-vêtements !!! Il a tourné la tête et a dit : « affaires de femmes, c’est ok », et a marqué un « F » à la craie sur ma valise…

Ensuite je me suis faite accostée par une ribambelle de chauffeurs de taxis (ils sont couleur vert pomme, les taxis, pas les chauffeurs… Aller rigolez un peu quoi !!!). J’en ai choisi un au hasard, qui m’a aidée à faire du « change officieux » (les banques étaient fermées, j’avais besoin d’un hôtel), à acheter mon billet de bus pour le lendemain (compagnie TCV, vraiment très sûre et confortable, trajet VIP vers Bobo pour 6.000 FCFA = 60 FF = 9€), à trouver une chambre d’hôtel à côté de la gare de bus, et enfin à aller au cybercafé pour prévenir que j’étais bien arrivée…

Ensuite, retour à l’hôtel, où j’ai attrapé un télécentre pour prévenir Daouda Sanon, mon maître de stage, de mon arrivée sur Bobo le lendemain. Il ne restait plus qu’à attendre à l’hôtel…